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11 septembre 2006

Vassilissa

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On trouve en Russie, en  Roumanie, en Yougoslavie, en Pologne, et dans tous les pays baltes, des contes dans lesquels Vassilissa  est le  personnage principal.

Ce conte représente une carte psychique du fonctionnement souterrain de notre moi intérieur.

Il traite de la transmission (  que chacun peut connaître de père en fils, de mère en fille, ou simplement de personne à  personne) du  pouvoir primaire, instinctuel, de l’intuition. Il s’agit d’apprendre à s’écouter et de savoir s’écouter.

Pour saisir toute l’importance de ce conte, il faut bien comprendre que les personnages représentent les éléments de la psychée d’une seule personne. Ainsi tous les aspects de l’histoire font- ils partie d’une psychée individuelle en train de subir un  processus initiatique et l’élucident- ils. Pour l’interprétation complète, référez vous à « femmes qui courent avec les loups » de  C.Pinkola Estés.

LE  CONTE :

                        Vassilissa est une petite fille qui vit avec son père. Sa mère, avant de mourir, lui lègue  une poupée qu’elle même tenait de sa mère et lui dit : « Si tu  perds ton chemin ou si tu as  besoin d’aide, demande  ce que tu dois faire à  cette poupée. Tu seras assistée.  Garde toujours la poupée  avec toi. N’en parle à   personne. Nourris la si elle a faim. Elle te vient de ma mère, c’est ma bénédiction, ma chère enfant. »

Le temps passe et le père se remarie avec une veuve qui a deux filles. Toutes trois considèrent Vassilissa comme leur esclave, elles la haïssent parce qu’elle est belle et douce, et Vassilissa ne se plaint jamais. Un jour, elles décident de se débarrasser de  Vassilissa. C’est l’hiver, elles éteignent le feu et ordonnent à Vassilissa de se rendre dans la forêt pour demander du feu à la  sorcière Baba Yaga, et disent : « quand elle sera  devant la Yaga, la vieille la tuera et la mangera ! »

Vassilissa se rend donc dans la forêt, sombre et hostile, mais Vassilissa a avec elle la poupée.

Dès que la petite fille est effrayée elle touche la poupée et se sent rassurée ; dès qu’il y a une bifurcation Vassilissa demande à la poupée si elle doit aller à gauche ou à droite et  la poupée lui répond. Vassilissa finit par atteindre l’antre de  Baba Yaga.

La Baba Yaga est une créature terrifiante, elle se déplace dans un chaudron volant et  sa  maison  était encore plus étrange qu’elle  ( d’immenses pattes de poulet jaunes se baladaient toutes seules, les poignées des portes et des volets étaient faites de doigts et d’orteils humains,…).

Quand Vassilissa arriva, Baba Yaga fondit sur elle avec son chaudron en hurlant :  « qu’est ce que  tu veux ? »

La petite fille lui explique qu’elle veut du   feu, il  s’en suit que Baba Yaga lui pose plusieurs questions et lui demande de travailler pour elle avant de lui donner le feu. Les taches données par Baba Yaga sont nombreuses, laborieuses et surtout hors de portées pour l’enfant qui doit réaliser tout cela dans la nuit. Baba Yaga dit :  « Si tu accomplis ces tâches pour moi, tu  auras le feu, sinon mon enfant, tu mourras. »

A chaque nuit tombante, Vassilissa serrait la poupée contre elle et la poupée lui disait de ne pas s’inquiéter, de manger et d’aller dormir. Au  matin, la  poupée avait fait tout le  travail.

Plusieurs jours passent et chaque nuit la poupée s’occupe de  tout ; jusqu’au jour où  Baba Yaga dit : Tiens ! Baba Yaga  prit à sa  barrière un crâne aux yeux ardents et le plaça sur un bâton. Tiens ! Emporte ce crâne chez toi au bout d’un bâton. Voilà, c’est ton feu.  Ne prononce pas  un  mot  de plus. File »

Vassilissa repris donc le chemin  et sa  poupée la guidait.

Lorsqu’elle arriva dans sa maison, sa belle mère et ses filles se précipitèrent sur elle, quasi mortes  de froid. Vassilissa entra dans la  maison avec  un sentiment de triomphe, car  elle  avait survécu à  son dangereux voyage et rapporté le feu. Mais le crâne  fixa son regard  incandescent sur  la marâtre et ses  filles, et ne les quitta plus des  yeux si bien qu’au matin il  avait réduit le cruel trio en cendres.

Concernant « ma » Vassilissa, je l’ai représentée très simplement avec sa poupée, qu’elle tient par les  pieds, l’air inquiet, mais prête à partir vers cet inconnu, à affronter ses peurs, à accepter l’initiation.

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